dimanche 31 juillet 2016

TOUTES DERNIERES EDITIONS !

Nous y sommes, plus que deux représentations...
C'est le moment où il n'y a plus rien à changer, où l'on commence à rouler même si il y a les pannes de texte, dues à la fatigue accumulée qui sont rattrapées par l'expérience tout autant accumulée.
C'est bientôt la fin habituelle de l'aventure d'un spectacle avec pour la toute finale les blagues de la dernière qui ne sont drôles que si le public ne s'en aperçoit pas et restent des "privates jokes" entre partenaires.

Cette fois ce que je voudrais bien connaître, c'est le sentiment de Béatrice Barnes en ce moment.

Quand, comme elle depuis des mois on a été enceinte d'un spectacle, qu'on la vu naître et déjà vous échapper un peu quand il débute devant le public, que pense-t-on quand il s'arrête ?
Tous les concepteurs et réalisateurs, à Cluis et ailleurs, ont dû ressentir un sentiment particulier à ce moment.
Patrick Bléron ne me démentira pas. Pour le prendre en exemple particulier ce devait pour lui être la fin d'un travail construit dans son cerveau et qu'il  a vu prendre chair et vie. Sans sous estimer son implication personnelle, morale et philosophique, l'œuvre devait rester quand même, œuvre littéraire et théâtrale, l'œuvre d'un "honnête homme" impliqué, c'est déjà beaucoup, mais pas plus.

L'aventure de Palomita n'est-ce pas plus pour Béatrice?
Sans connaître sa vie, quelques bribes entendues sur ses séjours en Amérique latine, son implication politique aux époques dramatiques du Chili, d'Argentine et d'ailleurs...et d'ailleurs de partout sous les tropiques...suffisent à me laisser penser qu'il y a  pour elle dans Palomita beaucoup plus qu'une oeuvre de son cerveau: quelque chose venant de l'âme ou des tripes, c'est comme on veut. 

Alors que pense-t-elle  aujourd'hui, quand ce qu'elle a (peut- être) voulu exprimer d'une grande partie de sa vie et qui a vécu quelques soirs va s'arréter pour ne sans doute plus jamais réapparaître du moins sous la forme présentée à Cluis ?

Peut-être une page qui se tourne au moment d'un changement géographique de vie ?

Je sais, je suis un incurable curieux et bien des choses ne me regardent pas...mais on peut quand même s'interroger, non ?

De toute façon, chère Béatrice : bonne installation en Berry pour nous y conter un jour des aventures Berrichonnes, Latinos ou d'ailleurs.

 

BONUS :

Hier j'ai présenté une B.D. avec un monde où n'existe que le principe féminin.

Aujourd'hui ce sera un livre qui traite de manipulations entraînant la disparition des naissances de filles. Plus que des bébés mâles.

B.D. et livre sont de la fin du siècle dernier.
Au XXIème, on progresse, une autre idée germe : plus de sexe pour la reproduction, un seul sexe pour la société (le troisième) et pour perpétuer quand même l'espèce  le "vent des papillons" ou les manipulations génétiques (le grain de maïs -Dieu de l'Amérique- mais de maïs non transgénique, serait ainsi mieux protégé que l'homme qui pollue la terre ?)
    

samedi 30 juillet 2016

PRE-BILAN

Et voilà, ça y est !

Jeudi la tribune était presque pleine, hier vendredi elle était pleine, ce soir elle sera plus que pleine.

Comme d'habitude après un démarrage lent, c'est la folie sur la fin.
Le spectacle lui-même n'est pas en cause,  quand personne ne le connaissait et ne pouvait donc pas le juger, la fréquentation était plus faible et dès qu'il a commencé à être vu tout le monde est arrivé.

La conjoncture, les dates, pas la météo toujours belle ces derniers jours: non, tout simplement parce que le Berrichon a le temps, sa devise c'est "Faut vouére... " et il prend son temps pour voir.
Peut-être est-il " bien loin du temps des villes, du temps des gens pressés et du rendement à tout prix..."
Vivre en dehors du temps et sans sa contrainte ce peut-être un grand luxe, mais qui a son revers, celui d'être hors courant, isolé, en voie d'abandon. 

Tribune pleine hier vendredi, et tribune pas facile, beaucoup de connaisseurs  habitués à la critique.
Après les habituelles et amicales félicitations on attendait les points négatifs...
Ils furent longs à venir.
L'ensemble fut jugé bel et bon: le sujet, l'enchaînement des scènes, les beaux tableaux qui se succèdent sans nuire au développement, la disposition scénique originale et l'utilisation de l'ensemble du lieu, son éclairage, la force du texte, l'humour parfois, le message souvent...
Alors après tant de "plus" il fallait bien  un peu de "moins":
tout juste quelques manques de rythme sur deux ou trois scènes qui "s'installent un peu"...trois fois rien...souvent d'ailleurs dus aux contraintes de Cluis (matérielles ou humaines).

Bilan positif donc sur le plan artistique et  avant même l'analyse du questionnaire remis au public, bilan positif pour les spectateurs... Même si ce n'est pas secondaire car la survie du M.A.C et son activité en dépendent, pour le bilan financier nous verrons à la toute fin de la saison.









BONUS :

Une B.D. des années 90 qui raconte un monde où le principe masculin a disparu.

" Eve fécondée par le serpent enfanta Eva qui enfanta Evita qui enfanta Evitinella...et le principe féminin, qui est principe sublime, recouvrit la terre entière !!!"

Prêche de la Belle Papesse en 347 après G.V. (le Grand Vacarme)



vendredi 29 juillet 2016

A TRAVERS LA PRESSE DECHAINEE


La Nouvelle République
jeudi 28 juillet 2016.

Son et lumière

Première polémique sur l'avant titre de l'article:

Même s'il y a de belles lumières, un son direct venu de la bouche des acteurs et cette année des instruments de musique "in live" :
le spectacle du M.A.C. est un spectacle de théâtre !
D'où colère de la Présidente. Colère justifiée si l'on considère que les sons et lumières sont des "formes de spectacles très appréciées des municipalités ayant ruines et château. On y projette des images et on passe du son enregistré. Parfois on fait gambader quelques figurants(bénévoles). dévoiement paresseux, ce type de spectacle est "tranquille-peinard" ( Jérôme Savary in Dictionnaire amoureux du spectacle).

On peut quand même dire que le "son et lumière" est parfois très beau quand sont réunies les trois conditions d'un bel et bon spectacle: Un texte ( il y a eu des grands noms en la matière), un lieu (L'Acropole, les pyramides de Guizèh ou d'Uxmal), une troupe (celle du Puy du Fou ou plus légère celle d'Amboise). Comme pour tous les spectacles ces trois éléments doivent se combiner se soutenir, les plus forts palliant aux plus faibles, mais la somme des trois doit être maximum.

Le spectacle de Cluis n'est  pas un "Son et lumière" !
Mais si l'article de la "NOUNOU" attire des spectateurs vers un spectacle de théâtre avec sons et lumières: alors tant mieux.

Les gens ont peur du Thèââââtre;
Peur de s'y ennuyer, peur de ne pas comprendre, de n'y avoir rien à faire et encore plus depuis que le théâtre présenté est souvent du théâtre de chapelle " s'adressant à des fidèles préalablement initiés aux subtilités de la cérémonie. Comme il existe des groupuscules en politique, il existe des groupuscules de théâtre, aux adhérents si peu nombreux qu'ils se réduisent parfois à un seul membre ( Jérôme Savary ibid )

Rien de tel à Cluis.
Théâtre populaire sur scène comme sur les gradins.
Théâtre vivant aussi.
Souvent les contraintes techniques (précisément celles des lumières) et les exigences sourcilleuses des Metteurs en scènes dévitalisent le spectacle; certaines pièces hyper-calées ne sont que des sons et lumières ou du cinéma dans un direct qui n'apporte rien à l'émotion stérilisée.

L'article de la "Nouvelle" évoque aussi le "message" des Amazones de Palomita: "La place des hommes et des femmes". 

La rédactrice, Nathalie Bru relève l'importance de la participation des actrices mais minimise quand même un peu trop celle des acteurs: "n'ayant que des seconds rôles, parfois muets".
Il y a pourtant les beaux monologues des hommes qui disent tous l'horreur de la guerre en particulier de la guerre civile où les victimes quel que soit leur camp sont de la même famille.
Mais il faut admettre que les "hommes" de Palomita  sont bien ternes en face des femmes qui construisent la "Nouvelle Palomita". 
En fait ce sont les personnages masculins qui sont bien silencieux, pas les acteurs.
C'est sans doute ce qu'a senti la correspondante de le "NR" comparant la mollesse masculine avec l'entrain féminin qui construit une nouvelle société (tendance Mao diront les mauvaises langues...)

Dites du bien, dites du mal, mais surtout parler de nous.

La presse n'a pas dit de mal, parfois des choses imprécises ou pas tout à fait exactes mais si elle donne l'envie à chacun de venir juger par lui-même : Vive la presse !   





  NOTE : Je rappelle à tous que l'on peut réagir à ce BLOG sur les commentaires et qu'il n'y pas de censure.



BONUS : LE MYTHE DES AMAZONES EN AMERIQUE

La légende des Amazones  remonte à l'antiquité grecque, puis par le relais de romans gréco-égyptiens (IIIème siècle) arrive aux romans de chevalerie qui exploitent largement le thème des femmes guerrières au temps où les ibériques vont conquérir l'Amérique.

Dés le 16 janvier 1493, Christophe Colomb, aux Antilles, affirme "Que ses guides indiens lui dirent que par ce chemin il trouverait l'Ile de Martinino peuplée de femmes sans hommes".
Las Casas commente : " Le guide lui parla d'une île , qui recèlerait beaucoup d'or, et qui serait habitée que par des femmes seules, auxquelles viendraient les hommes à certains moments de l'année, et s'il naissait une fille, elles la gardaient, mais si c'était un garçon elles le renvoyaient vers l'île des hommes. Or ceci ne put jamais se vérifier depuis, il faut le savoir, qu'il y eut des femmes seules en aucune terre des Indes."
Pourtant il suffit en 1542 à Don Francisco de Orellana d'apercevoir quelques femmes indigènes armées pour donner le nom d'Amazone au fleuve de la future Amérique portugaise.
De même Don Juan Rodriguez Cabrillo baptisera d'après Calafia, le nom de la reine des amazones,  une partie de la côte du Pacifique: California, ," Parce qu'il avait une île peuplée d'Amazones noires à la droite des Indes..." 

Source : Amérique continent imprévu/ Sous la direction de Daniel Lévine/ Musée de l'Homme /Bordas

Une société de femmes dans l'Amérique indienne ?

Curieux pour les civilisations où les héros sont les hommes morts au combat ou sur la pierre de sacrifice et les femmes mortes en couches. Implacable répartition des tâches.

Mais après des mois de mer, certains marins ont bien vu des sirènes là où il n'y avait que des lamentins...alors pourquoi pas des cités peuplées de femmes ?

 

 

Princesse Maya              F.D.

Prince Maya                                F.D.




Musée antropologique   Mexico                       F.D.




jeudi 28 juillet 2016

I HAD A DREAM...

Souvenez-vous, en 1966 Cluis a, dans la forteresse de Cluis-dessous, accueilli des dizaines de comédiens et autres participants  (costumes, décors, équitation, escrime et évocation médiévale... ) pour un fabuleux spectacle:
 

IVANHOE
 
L'aventure du livre vivant était en marche.

_________________________ 

Le musée IVANHOE  de Cluis regroupe quelques beaux souvenirs de cette époque.

 
 







 
 
Que de chemin parcouru depuis ce temps.
Aujourd'hui c'est sur plus de 50 hectares de parc qu'une dizaine de lieux de spectacles attirent chaque année près de deux millions de spectateurs. 
Ces spectacles aux scénographies qui, au fil des années sont de de plus en plus extraordinaires, évoquent l'histoire locale mais centrale dans l'histoire de France:

- Bituriges et gallo-romains, entre Avaricum et Argentomagus.
- Le temps des abbayes et des moines défricheurs, le Berry et le "blanc manteau d'églises".
- La confrontation Oïl et Oc, Déols entre le Roi de France et les Princes d'Aquitaine.
- Duguesclin et la Guerre de cent ans.
- Les légendes et les terreurs d'un temps où le Berry était abandonné, les sorciers, j'teux sorts, meneurs de loups et dresseurs de hiboux (bel et grand spectacle animalier).
- Les faux saulniers et les gabelous.
- Le Romantisme et l'éveil des peuples au pays de George Sand
- Les maçons de la Creuse et les campagnes qui se vident
- La saignée de la Grande Guerre.....
 
Une trentaine de soirs pendant la belle saison, sur LA SCENOLIVRE, la grande scène du Livre vivant,  devant 13000 spectateurs installés sur la tribune construite là où il y avait jadis une carrière se déroule la grande fresque qui retrace mille ans d'histoire avec pour décors de fond la Forteresse de Cluis -Dessous et à ses pieds la Bouzanne.
 
I HAD A DREAM...
__________________________________
BONUS:
 
Yo soy como el chile verde Ilorona
Picante pero sabroso.
 
 
 
 


mercredi 27 juillet 2016

L'AUBERGE.

A l'évidence, le Manteau d'Arlequin marche sur deux jambes:
le spectacle à 22h et des 19h l'accueil du public à l'Auberge

  Au fil des années et des spectacles elle fut l'Auberge de Pougatchef, de la Mère Bariolle, des Poilus...mais le boire et le manger y furent toujours appréciés.

 
 
Avant même la Révolution des femmes de Palomita,
 les hommes étaient en cuisine et à la plonge.
 
 
LA FRITE Cluisienne !

Essuyage sous le coup d'œil de la chef
 
 
 
MENU:
 
Entrées : - Charcuterie ou Fromagée
 
Plats : - Emincé de dinde au curry ou Faux filet ou Omelette au jambon.
 
Fromage:
 
Desserts : Choux Pâtissier ou Glace ou Fruit.
 
 



 
Le tout servi avec efficacité et sourire.
______________________________________
 
 
 
Tant qu'il y aura de la charcuterie du vin et de la cervoise :
les Gaulois seront joyeux.
 
 
 
Et l'aubergiste souriante.
 
 
 
 
________________________________________________________________________
BONUS :  MOLE POPLANO
 
 
Une sauce toute simple qui accompagne
la dinde ou le poulet dans
les auberges de Puebla.
 
-Briser en petits morceaux une dizaine de piments de toutes sortes, mettez- les dans une terrine avec 1/2 L de consommé de volaille très chaud, laisser tremper 30mn.
- Réduire en poudre 1/2 bol d'amandes mondées, mettre avec les piments trempés.
- Ajouter 2 oignons émincés, trois tomates moyennes épépinées, pelées et coupées en morceaux, 1/3 de bol de raisins secs, 2 cuillères à soupe de graines de sésame, quelques graines d'anis, une tortilla en morceau, une banane coupée en tranches, une gousse d'ail pilée, cannelle, sel et poivre.
- Réduire le tout en purée.
- Faire fondre 2 cuillères à soupe de saindoux dans un poêlon sur feu moyen. Incorporer la sauce et laisser mijoter en remuant pendant 5 mn.
- Ajouter 1/2 L de bouillon de poulet froid et un morceau de chocolat.
- Laisser cuire à découvert sur feu doux en remuant pour dissoudre le chocolat.
- Couvrir et laisser refroidir.  
 
- Ouf...c'est fini.... 
 
 
 






mardi 26 juillet 2016

SAINT ETIENNE DU ROUVRAY



Notre Dame de la Guadalupe priez pour
Saint Etienne du Rouvray.

JOURNEE RESSERRAGE

RESSERRAGE.

J + 4 (plus les répétitions en lumière) il est temps de procéder au resserrage des connections électriques. Comme chacun le sait, la différence de dilatation et de rétraction du cuivre et de l'aluminium , entre autres, amène à des écarts dans les connexions électriques, écarts qui peuvent entraîner des arcs tout aussi électriques et obliger à crier "Au Feu !"
Les connexions vont donc toutes être vérifiées et resserrées si nécessaire aujourd'hui.






Connexion en triphasé avec 160 ampères en tête.
Câblage aluminium avec 80 mm² de section.
Après contrôle au voltmètre, on a moins de 1 volt de différentiel.
On est bon !
Le resserrage a mérité un quart de tour sur tous les écrous.


TONY :
"Chef " resserreur. 













Resserrage aussi pour les metteurs en scène. Chronomètre en main ou pas, ils notent souvent un relâchement dans le rythme du jeu. Réalité ou pas, il est de coutume de dire que "ça devient mou". Indispensable ou pas mais en tout cas jamais inutile, il faut procéder à la remobilisation des  troupes qui ont tendance à " s'installer confortablement dans un métier où il n'y a pas de confort".

J+4 + les répétitions : Comme les coureurs du tour de France qui atteignent le sommet d'un col, il faut garder assez de lucidité, de concentration et de technique pour faire la descente jusqu'à l'arrivée, la dernière dans 7 jours.      

    




BONUS :

DIGRESSION SUR LE TEMPS

Aujourd'hui je vais être obligé de lever un peu le voile sur l'histoire de Palomita .
Allons-y.
Une fois les hommes de Palomita arrachés par les guérilléros à leurs occupations favorites, le jeu de domino, les  rêves d'envolée du cours du cacao et les ambitions politiques pas pour faire mais pour paraître... les femmes sont obligées de gérer seules le village.
Elles pourraient le faire comme les hommes l'ont toujours fait. Mais les Palomitaines ne prennent pas seulement le pouvoir, elles le transforment: c'est la nouvelle Palomita.
Signe de ce temps nouveau, le temps lui-même va changer.

Le temps: 
Plusieurs conceptions.
"Le fleuve et la roue". Le temps qui s'écoule d'un début à une fin ou le temps qui tourne en cycle. Je n'insisterai pas sur le temps relatif et rappellerai rapidement que certains voient l'idéal dans la fin sinon du temps du moins de l'histoire: l'âge d'or ?
La conception du temps est une caractéristique de chaque civilisation et même de chaque groupe humain, groupe civilisé premier ou égaré, pas encore civilisation, civilisation, plus tout à fait ou plus du tout civilisation...

Pierre dite "calendrier aztèque"    F.D
       Curieusement et contrairement à ce que cette représentation ronde du temps pourrait laisser imaginer, le temps aztèque était linéaire. Les soleils se succédaient jusqu'au dernier où tout devait disparaître. Le temps aztèque, un temps linéaire et fini. Cette notion venait-elle de la succession des civilisations sur le territoire du Mexique: Olmèques, Teotihuacan, Toltèques, Mayas, Mayas-Toltèques, Aztèques... et autres Mixtèques et Zapotèques ? Ou d'une perception plus générale que "toute civilisation est mortelle" (Paul Valery) 

Revenons aux Palomitaines. Puisqu'il leur faut compter le temps, ou plutôt que, dans leur grande révolution, elles décident de maintenir un compte du temps, leur comput sera différent de celui des hommes. Les jours seront des "soleils". 



 

TEOTIHUACAN    PYRAMIDE DU SOLEIL     .




Les marques du calendrier des Palomitaines changent, rien d'original, les hommes de 1789 y avaient déjà pensé. 
Les jours sont des "soleils" et les années des "barreaux".
Plus original le temps devient féminin: "la temps". 
Il est réglé par le cycle menstruel que, disons le en passant, seul le hasard fait coïncider avec le cycle lunaire.
 
 
 
 
 
            TEOTIHUCAN pyramide de la LUNE              
 
 
 Mieux - pire - à chacun de juger  : tous les cycles biologiques des Palomitaines s'harmonisent. La même chronobiologie pour chacune. L'uniformatisation parfaite. L'idéal ou la fourmilière ?
Et les hommes, s'ils reviennent un jour, quel sera leur temps à Palomita ?
Comment défendre la biodiversité et la biochronodiversité ? 
 
Venez, vous poser la question sous les étoiles de Cluis-Dessous, sous le ciel de ce beau mois de juillet où l'on commence à voir passer les étoiles filantes, éphémères phénomènes naturels, et passer les satellites points sommets de la civilisation technologique, avant la chute des uns et des autres.  






 
  







lundi 25 juillet 2016

FIAT LUX

Je l'ai déjà dit, il est plus que difficile de parler des lumières d'un spectacle. Mais comme on ne peut pas faire l'impasse totale j'ai eu l'idée (géniale) d'aller interroger Christophe Yvernault le principal responsable de la chose et son compère Louis Lépine.
Tout d'abord Louis a tenu absolument à me payer un Coca, manœuvre inutile pour l'incorruptible que je suis: je ne dirai que tout le bien que je pense des "lumières" quelque soient les pressions.
Christophe lui, a commencé par la loi d'Ohm pour expliquer le premier problème: l'alimentation (rien à voir avec les sandwichs réfrigérés d'après spectacle pour comédiens en hypo).
Résumons U= RI  avec 160 A et 236V. C'est clair, non ? N'empèche que pour respecter puissance et normes on est face au premier casse-tête matériel. 
Ensuite on évoque justement le matériel: celui du M.A.C. vieillissant (le matériel pas le M.A.C.) celui qu'il faut emprunter aux amis d'AEQUORANDA d'Aigurande et surtout en quantité, celui qu'il faut louer à l'ODASE.
Note perso: c'est avec plaisir que j'ai plus d'une fois rendu visite à la charmante directrice de l'Odase et à l'ami Claude pour voiturer le matériel manquant ou devant remplacer celui H.S.  
Tout ça a un coup qui interdit les effets spéciaux, on restera donc dans la classique mise en lumière.

Avec la Présidente on doit parler budget...
pendant ce temps au loin quelqu'un porte des projos


L'idée de Christophe qui connaissait Cluis-Dessous pour y avoir, jeune comédien, joué il y a plus de 15 ans, était d'éclairer la scène par des éclairages latéraux plus flatteurs pour l'image des comédiens. Seulement voilà, les décors et la présence permanente d'acteurs cachés derrière dans toute l'aire de jeux, rendaient cette technique impossible. Il fallut donc renforcer la "face" ( les éclairages face à la scène) face qui a tendance à écraser celle des comédiens et l'ensemble de l'aire de jeux. Pour donner malgré cela du relief, l'ensemble de la forteresse a été éclairé, jusqu'aux lointains où il n'y a pas d'action mais cela donne de la profondeur.
A ce moment Christophe a évoqué le rôle du concepteur des lumières. Deux écoles ou attitudes: ceux qui veulent imposer leur création et qui feraient mieux de faire aussi la scénographie (Christophe dixit) et ceux qui éclairent la scénographie et la mise en scène de quelqu'un d'autre. Lui, a opté pour le deuxième solution, ce qui n'a pas empêché les échanges constructifs avec la metteuse en scène, Béatrice Barnes. 
Comme je sais le public friand de chiffres, rois des "brèves" dans toute la presse, j'en ai arraché quelques uns à nos amis de la technique: 100 projecteurs, 1000m (1km) de câbles divers, 3 à 4 jours de montage, deux techniciens avec l'aide d'une aide puis le renfort d'un autre et de Colin le régisseur plateau et la main d'œuvre des bénévoles pour la manutention.
Christophe m'a dit tout ça avec le même calme qu'il conserve depuis son arrivée à Cluis-Dessous.
No problème pourrait être la morale christophienne de la réalisation des lumières.

Et pour le son même chose, après la maitrise d'une difficulté nouvelle à Cluis: la musique en direct.
Là, innovation technique avec l'utilisation de micros derniers modèles pour les voix et les instruments.
__________________________________________________








Dimanche 24 ou plutôt lundi 25 - 01h
la conduite s'est bien déroulée:
Les techniciens ont le sourire en régie.
 
 
 
 
 
BONUS:
 
Assez de questions : voici des réponses aux "bonus questions" précédents.
 
- Question du 18 juillet : Le maire de Palomita arbore "l'Ordre des Coteaux de Champagne" preuve qu'au cours d'un voyage officiel à Reims ( jumelage, voyage d'étude...ou pire...) il a comme tous les élus du monde dilapidé les fonds publics dans les caves champenoises.
- Question du 24 juillet : Il s'agissait d'un ocarina d'origine aztèque, ça certains l'avaient deviné même si d'autres y avaient vu un modèle réduit de soucoupe volante. mais tout le monde a perdu car personne n'a su dire que je l'avais acheté 65 pesos à la Merced de Mexico.
 
 


dimanche 24 juillet 2016

LES ENFANTS DE PALOMITA

La table des acteurs.
 
Bien des acteurs pensent comme W.C. Field qu'il ne faut jamais jouer avec comme partenaires des chiens ou des enfants...pas à Cluis.
 
Je l'ai déjà dit, les spectacles de Cluis ce ne sont pas seulement des spectacles d'un théâtre exigeant où il faudrait s'appuyer sur un casting impitoyable pour aboutir au meilleur.
A Cluis c'est tout un village qui doit être embarqué dans l'aventure, hommes, femmes et enfants.

A Cluis, on ne se contente pas d'utiliser les enfants (inutile de faire intervenir les services sociaux déjà débordés...)
A Cluis, les enfants sont des acteurs pas seulement des "frimants".

Gageure pour la metteure scène:

 - Bien sûr, ils feront partie de la vie de Palomita dans les jupes des Palomitaines.  


mais ils auront leurs scènes que je ne vous révélerai pas pour laisser le plaisir de la découverte "in live"
et ils auront leur chanson à un moment clef de la pièce.
  

 
---------------------------------------------------------------------------------------
 
 
BONUS :
 
 
 
Il y a longtemps que je ne vous ai pas posé de question...
 
Quel est cet objet, d'où vient-il, quelle est sa particularité...
 
Le gagnant sera celui qui donnera le plus de détails
sur "le Schmilblik".

samedi 23 juillet 2016

MUNICH.

MUNICH / Village Olympique  1972                         F.D.

LA GUERILLERA

Elle l'a gagnée sa guerilla !

Et pourtant ce n'était pas gagné d'avance.

Tout juste débarquée dans ce Boischaut sud où l'on vous observe longuement avant adoption éventuelle si l'on sait rester discret,...arrivée en pleine période de doute pour le Manteau d'Arlequin qui se demandait même s'il fallait continuer à animer Cluis-Dessous... contrainte d'utiliser l'espace d'une forteresse pleine de creux et de bosses où il est  difficile d'établir un lieu théâtral... se retrouvant face à un groupe de personnes qui comme bien des groupes n'est constitué que de sous groupes... devant succéder à un metteur en scène qui avait imprimé sa marque en 16 ans de réalisations et trouvant sur le site une équipe technique par contre toute  "nouvelle"...et sommet dans la gageure, devant, car c'est le cahier des charges du Manteau d'Arlequin de Cluis, faire à la fois du théâtre exigeant et de qualité et de l'animation populaire...    

Tout était contre elle.  

Mais elle l'a gagnée sa guerilla !!!

Très certainement parce que le sujet de son spectacle, elle l'avait ancré en elle, il lui tenait à cœur et aux tripes.
Mais ça ne suffit pas pour faire une spectacle où les scènes sont des tableaux que l'on retient mais qui s'enchainent dans le déroulement de l'histoire et plus encore dans l'évolution du "message".
Cela ne suffit pas pour que plus de quarante actrices et acteurs tiennent leur rôle quelque soient leurs possibilités "théâtreuses".
Ce n'est pas suffisant pour que l'impossible aire de jeux de Cluis-Dessous soit complétement investie et qu'y apparaisse  la vie des Latinos dans ce fond du fond du Berry.
Non, il faut la magie.
Cette magie, si nécessaire aux gens plus ou moins abandonnés d'Amérique ou du Berry...
Cluis a trouvé une nouvelle magicienne: Béatrice Barnes.

Je m'emballe, je m'emballe...Tout n'est pas parfait, mais même dans ce qui ne l'est pas, il y a tant d'humanité que cela devient vrai et juste.

Reste le "message": comme le dit un personnage "je ne suis pas convaincu par certains de vos changements", les changements de la nouvelle et idéale Palomita. Mais au moins LES AMAZONES  ont le mérite de poser les questions. Les "vieux" comme moi se souviendront de leurs années "70" où l'on n'avait pas peur du paradoxe et étions "Peace and love" et "Viva el Che". Et les jeunes se reposeront les mêmes questions que nous.

La place des femmes et des hommes dans une société juste:
vaste question, lourde question pour une soirée d'été sous les étoiles de Cluis-Dessous, mais belle question. 
Béatrice Barnes, vous aviez moins de deux heures pour traiter le sujet: Vous l'avez fait avec les félicitations de MON jury.  




Elle a lutté la guerrière, tant et tant de fois,
Lutté la vie entière
Maintenant ça va
L'amazone de Palomita.



HYPER BONUS:

Réalisation montage : Daniel Auvillain
Prise de vue: Louise Auvillain

https://www.youtube.com/embed/XqNwa9zTi2M"