samedi 23 juillet 2016

LA GUERILLERA

Elle l'a gagnée sa guerilla !

Et pourtant ce n'était pas gagné d'avance.

Tout juste débarquée dans ce Boischaut sud où l'on vous observe longuement avant adoption éventuelle si l'on sait rester discret,...arrivée en pleine période de doute pour le Manteau d'Arlequin qui se demandait même s'il fallait continuer à animer Cluis-Dessous... contrainte d'utiliser l'espace d'une forteresse pleine de creux et de bosses où il est  difficile d'établir un lieu théâtral... se retrouvant face à un groupe de personnes qui comme bien des groupes n'est constitué que de sous groupes... devant succéder à un metteur en scène qui avait imprimé sa marque en 16 ans de réalisations et trouvant sur le site une équipe technique par contre toute  "nouvelle"...et sommet dans la gageure, devant, car c'est le cahier des charges du Manteau d'Arlequin de Cluis, faire à la fois du théâtre exigeant et de qualité et de l'animation populaire...    

Tout était contre elle.  

Mais elle l'a gagnée sa guerilla !!!

Très certainement parce que le sujet de son spectacle, elle l'avait ancré en elle, il lui tenait à cœur et aux tripes.
Mais ça ne suffit pas pour faire une spectacle où les scènes sont des tableaux que l'on retient mais qui s'enchainent dans le déroulement de l'histoire et plus encore dans l'évolution du "message".
Cela ne suffit pas pour que plus de quarante actrices et acteurs tiennent leur rôle quelque soient leurs possibilités "théâtreuses".
Ce n'est pas suffisant pour que l'impossible aire de jeux de Cluis-Dessous soit complétement investie et qu'y apparaisse  la vie des Latinos dans ce fond du fond du Berry.
Non, il faut la magie.
Cette magie, si nécessaire aux gens plus ou moins abandonnés d'Amérique ou du Berry...
Cluis a trouvé une nouvelle magicienne: Béatrice Barnes.

Je m'emballe, je m'emballe...Tout n'est pas parfait, mais même dans ce qui ne l'est pas, il y a tant d'humanité que cela devient vrai et juste.

Reste le "message": comme le dit un personnage "je ne suis pas convaincu par certains de vos changements", les changements de la nouvelle et idéale Palomita. Mais au moins LES AMAZONES  ont le mérite de poser les questions. Les "vieux" comme moi se souviendront de leurs années "70" où l'on n'avait pas peur du paradoxe et étions "Peace and love" et "Viva el Che". Et les jeunes se reposeront les mêmes questions que nous.

La place des femmes et des hommes dans une société juste:
vaste question, lourde question pour une soirée d'été sous les étoiles de Cluis-Dessous, mais belle question. 
Béatrice Barnes, vous aviez moins de deux heures pour traiter le sujet: Vous l'avez fait avec les félicitations de MON jury.  




Elle a lutté la guerrière, tant et tant de fois,
Lutté la vie entière
Maintenant ça va
L'amazone de Palomita.



HYPER BONUS:

Réalisation montage : Daniel Auvillain
Prise de vue: Louise Auvillain

https://www.youtube.com/embed/XqNwa9zTi2M"

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