vendredi 29 juillet 2016

A TRAVERS LA PRESSE DECHAINEE


La Nouvelle République
jeudi 28 juillet 2016.

Son et lumière

Première polémique sur l'avant titre de l'article:

Même s'il y a de belles lumières, un son direct venu de la bouche des acteurs et cette année des instruments de musique "in live" :
le spectacle du M.A.C. est un spectacle de théâtre !
D'où colère de la Présidente. Colère justifiée si l'on considère que les sons et lumières sont des "formes de spectacles très appréciées des municipalités ayant ruines et château. On y projette des images et on passe du son enregistré. Parfois on fait gambader quelques figurants(bénévoles). dévoiement paresseux, ce type de spectacle est "tranquille-peinard" ( Jérôme Savary in Dictionnaire amoureux du spectacle).

On peut quand même dire que le "son et lumière" est parfois très beau quand sont réunies les trois conditions d'un bel et bon spectacle: Un texte ( il y a eu des grands noms en la matière), un lieu (L'Acropole, les pyramides de Guizèh ou d'Uxmal), une troupe (celle du Puy du Fou ou plus légère celle d'Amboise). Comme pour tous les spectacles ces trois éléments doivent se combiner se soutenir, les plus forts palliant aux plus faibles, mais la somme des trois doit être maximum.

Le spectacle de Cluis n'est  pas un "Son et lumière" !
Mais si l'article de la "NOUNOU" attire des spectateurs vers un spectacle de théâtre avec sons et lumières: alors tant mieux.

Les gens ont peur du Thèââââtre;
Peur de s'y ennuyer, peur de ne pas comprendre, de n'y avoir rien à faire et encore plus depuis que le théâtre présenté est souvent du théâtre de chapelle " s'adressant à des fidèles préalablement initiés aux subtilités de la cérémonie. Comme il existe des groupuscules en politique, il existe des groupuscules de théâtre, aux adhérents si peu nombreux qu'ils se réduisent parfois à un seul membre ( Jérôme Savary ibid )

Rien de tel à Cluis.
Théâtre populaire sur scène comme sur les gradins.
Théâtre vivant aussi.
Souvent les contraintes techniques (précisément celles des lumières) et les exigences sourcilleuses des Metteurs en scènes dévitalisent le spectacle; certaines pièces hyper-calées ne sont que des sons et lumières ou du cinéma dans un direct qui n'apporte rien à l'émotion stérilisée.

L'article de la "Nouvelle" évoque aussi le "message" des Amazones de Palomita: "La place des hommes et des femmes". 

La rédactrice, Nathalie Bru relève l'importance de la participation des actrices mais minimise quand même un peu trop celle des acteurs: "n'ayant que des seconds rôles, parfois muets".
Il y a pourtant les beaux monologues des hommes qui disent tous l'horreur de la guerre en particulier de la guerre civile où les victimes quel que soit leur camp sont de la même famille.
Mais il faut admettre que les "hommes" de Palomita  sont bien ternes en face des femmes qui construisent la "Nouvelle Palomita". 
En fait ce sont les personnages masculins qui sont bien silencieux, pas les acteurs.
C'est sans doute ce qu'a senti la correspondante de le "NR" comparant la mollesse masculine avec l'entrain féminin qui construit une nouvelle société (tendance Mao diront les mauvaises langues...)

Dites du bien, dites du mal, mais surtout parler de nous.

La presse n'a pas dit de mal, parfois des choses imprécises ou pas tout à fait exactes mais si elle donne l'envie à chacun de venir juger par lui-même : Vive la presse !   





  NOTE : Je rappelle à tous que l'on peut réagir à ce BLOG sur les commentaires et qu'il n'y pas de censure.



BONUS : LE MYTHE DES AMAZONES EN AMERIQUE

La légende des Amazones  remonte à l'antiquité grecque, puis par le relais de romans gréco-égyptiens (IIIème siècle) arrive aux romans de chevalerie qui exploitent largement le thème des femmes guerrières au temps où les ibériques vont conquérir l'Amérique.

Dés le 16 janvier 1493, Christophe Colomb, aux Antilles, affirme "Que ses guides indiens lui dirent que par ce chemin il trouverait l'Ile de Martinino peuplée de femmes sans hommes".
Las Casas commente : " Le guide lui parla d'une île , qui recèlerait beaucoup d'or, et qui serait habitée que par des femmes seules, auxquelles viendraient les hommes à certains moments de l'année, et s'il naissait une fille, elles la gardaient, mais si c'était un garçon elles le renvoyaient vers l'île des hommes. Or ceci ne put jamais se vérifier depuis, il faut le savoir, qu'il y eut des femmes seules en aucune terre des Indes."
Pourtant il suffit en 1542 à Don Francisco de Orellana d'apercevoir quelques femmes indigènes armées pour donner le nom d'Amazone au fleuve de la future Amérique portugaise.
De même Don Juan Rodriguez Cabrillo baptisera d'après Calafia, le nom de la reine des amazones,  une partie de la côte du Pacifique: California, ," Parce qu'il avait une île peuplée d'Amazones noires à la droite des Indes..." 

Source : Amérique continent imprévu/ Sous la direction de Daniel Lévine/ Musée de l'Homme /Bordas

Une société de femmes dans l'Amérique indienne ?

Curieux pour les civilisations où les héros sont les hommes morts au combat ou sur la pierre de sacrifice et les femmes mortes en couches. Implacable répartition des tâches.

Mais après des mois de mer, certains marins ont bien vu des sirènes là où il n'y avait que des lamentins...alors pourquoi pas des cités peuplées de femmes ?

 

 

Princesse Maya              F.D.

Prince Maya                                F.D.




Musée antropologique   Mexico                       F.D.




6 commentaires:

  1. Vilar disait en 1955 : le théâtre est un service public tout comme l'eau, le gaz et l'électricité.
    Son ambition était de faire partager au plus grand nombre ce que l'on a cru réserver jusqu'ici à une élite.
    Que le journal local, en ce juillet 2016 annonce un "son et lumière" et que le public goute son plaisir. Faudra -t-il crier à l'escroquerie ? ou bien se dire que ce théâtre à Cluis donne des émotions et du plaisir ?
    et que le théâtre en plein air c'est bath !!

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  2. Et n'oublie pas camarade, que Vilar n'est pas mort comme on le dit en 1971 à Sète mais en 68 à Avignon où les gauchos l'ont tué, pas ceux de la Pampa mais ceux qui auront ensuite des chèvres et des poulets en communauté dans les Causses et qui sont dans les ministères aujourd'hui.

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  3. Salut les copains. J'ai beaucoup hésitez pour faire un commentaire. Et puis après ? Qu’est-ce que cela coûte. Yolo ! Alors voili voilà mon opinion : pour de « petits amateurs » que nous sommes, je trouve que tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de s’exprimer, sur ce type de sujet, est assez important. Quelle gravité tout de même sur les termes employés ? « Son et Lumière » ? Et puis après ? Puis pour la phrase sur les rôles masculins ? Rappelez-vous, c’était le deal au départ de cette pièce. Si c’est le ressenti d’une spectatrice avisée, vous ne pouvez que l’acceptez et pas lui retourner en pleine face. Ce n’est pas à nous de décrier et faire les malins. Par-dessus le marché, les personnes sont citées… Je n’ai pas partagé ce post sur la page FB du Manteau ni sur la mienne. Désolé. J’aime tous les autres post.

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    1. "J'ai beaucoup hésité" en fait

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    2. Cher Tony relis bien ce que j'ai écrit. Je ne mest pas en cause ce qu'écrit Madame Bru qui signant son article en prend la responsabilité ce qui est tout à son honneur... Au contraire je suis d'accord avec elle pour dire que les personnages masculins sont bien effacés, mais effectivement comme tu le dis c'était le "deal": montrer une société d'Amazones. Peut être qu'une spectatrice "avisée" aurait pu faire la différence entre les personnages et ceux qui les jouent? Quand au "son et lumière" je dis à nouveau que si le terme attire des spectateurs tant mieux...Je répèts, le Théâââtre fait peur souvent et Ch....parfois... Le terme son et lumière ne me dérange pas, à nous de le ramasser là où certains l'ont fait tomber, pour le relever et en être fiers. .
      Relis si tu veux bien 7 fois ce que j'ai écrit.
      Vive le son et lumière et la PQR.

      FPC

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    3. Message reçu Francis Paul Charles !

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